Il est invisible ou presque. Pourtant le phlébotome, moucheron piqueur qui transmet aux chiens et à l’homme le parasite de la leishmaniose, inquiète. «Pas moins de 7.784 cas de leishmaniose ont été recensés en Algérie en 2008», selon le ministère de la Santé.
Cette maladie parasitaire inquiète au plus haut point : le Programme d’adaptation aux changements climatiques en Afrique (ACCA) soutient actuellement un projet mené par une équipe de chercheurs à Oran qui travaille sur la leishmaniose. La raison de cette alerte est simple: selon les climatologues, le risque principal pour la santé publique sera le développement de la leishmaniose, une maladie parasitaire véhiculée par un moucheron, le phlébotome, et dont le développement dépend étroitement des conditions de température et des conditions d’hygiène. La leishmaniose se déploie depuis quelques années en Algérie : des dizaines de foyers infectieux sont jusqu’à présent répertoriés au Nord comme au Sud. Si la maladie touche le plus souvent les chiens, il n’est pas exclu qu’elle affecte les humains, surtout s’ils sont immunodéprimés. Les leishmanioses sont de deux types: la leishmaniose viscérale, dont le réservoir animal est le chien, et la leishmaniose cutanée. La forme cutanée apparaît sous forme de lésion localisée laissant des cicatrices indélébiles et inesthétiques. Elle se traduit par une grande fatigue et une anémie pouvant être fatale si aucun traitement n’est mis en oeuvre rapidement. Une seule arme: une large et efficace campagne de désinsectisation des foyers et leur pourtour immédiat. C’est pour cela que les autorités sanitaires mènent régulièrement des campagnes nationales d’aspersion d’insecticides rentrant dans le cadre de la lutte contre la leishmaniose cutanée. L’objectif est de réduire le taux de l’endémie de 50%, selon un responsable de la prévention au ministère de la Santé. Les autorités sanitaires ont lancé, hier, la première phase d’aspersion d’insecticides de la campagne de lutte contre la leishmaniose cutanée, pour l’année 2009, qui s’inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre les zoonoses, indique un communiqué du ministère. Cette première phase aura lieu jusqu’au 15 juin prochain. Le plan national de lutte contre cette maladie a été arrêté à Batna, lors du quatrième séminaire sur la leishmaniose.
Les chiffres communiqués par un responsable du ministère de la Santé donnent froid dans le dos: «Quarante wilayas sont concernées. Un total de 7.784 cas a été déclaré en 2008.» Le pic d’alerte a été relevé en 2005 où 30.227 cas ont été recensés. La maladie est passée de 29 cas pour 100.000 habitants en 1997 à 94 cas pour 100.000 habitants en 2008. Avec 8.000 cas par an, la wilaya de Biskra est considérée comme le premier foyer de cette maladie parasitaire. Pour un parasitologue de l’Institut national de santé publique, «il est impossible d’éradiquer la maladie pour des raisons liées à la biodiversité.» Et ce dernier d’affirmer qu»’il est plus rentable d’orienter les efforts à la réduction de cette endémie à travers la prévention et la campagne nationale d’aspersion d’insecticides». La dégradation du cadre de vie et de l’hygiène du milieu, l’urbanisation anarchique et le rapprochement des habitations en milieu rural, ainsi que les changements climatiques sont autant de facteurs favorisant la prolifération de cette maladie. C’est une maladie qui coûte excessivement cher au Trésor public, la prise en charge des malades étant estimée à 120 millions de dinars. D’ailleurs, en matière de prévention, les APC se disent «incapables» de mener à elles seules les campagnes d’aspersion.
L’OMS considère comme «prioritaire» cette maladie mortelle pour le chien et transmissible à l’homme. La parasitose représente, à elle seule, 35% des maladies à déclaration obligatoire. Il y a eu trois grands recensements de la leishmaniose en Algérie. Le premier entre 1965 et 1975 où seuls 497 cas ont été recensés.
La seconde période (1975-1984) a vu le recensement de 700 cas alors que durant la troisième période (1985-1990), plus de 1.200 cas ont été répertoriés. A partir de 1990, il y a eu recrudescence de la maladie dans plusieurs wilayas du pays. Même des grandes villes comme Oran, jusque-là indemnes, sont touchées. source: le quotidien d’oran
Cette maladie parasitaire inquiète au plus haut point : le Programme d’adaptation aux changements climatiques en Afrique (ACCA) soutient actuellement un projet mené par une équipe de chercheurs à Oran qui travaille sur la leishmaniose. La raison de cette alerte est simple: selon les climatologues, le risque principal pour la santé publique sera le développement de la leishmaniose, une maladie parasitaire véhiculée par un moucheron, le phlébotome, et dont le développement dépend étroitement des conditions de température et des conditions d’hygiène. La leishmaniose se déploie depuis quelques années en Algérie : des dizaines de foyers infectieux sont jusqu’à présent répertoriés au Nord comme au Sud. Si la maladie touche le plus souvent les chiens, il n’est pas exclu qu’elle affecte les humains, surtout s’ils sont immunodéprimés. Les leishmanioses sont de deux types: la leishmaniose viscérale, dont le réservoir animal est le chien, et la leishmaniose cutanée. La forme cutanée apparaît sous forme de lésion localisée laissant des cicatrices indélébiles et inesthétiques. Elle se traduit par une grande fatigue et une anémie pouvant être fatale si aucun traitement n’est mis en oeuvre rapidement. Une seule arme: une large et efficace campagne de désinsectisation des foyers et leur pourtour immédiat. C’est pour cela que les autorités sanitaires mènent régulièrement des campagnes nationales d’aspersion d’insecticides rentrant dans le cadre de la lutte contre la leishmaniose cutanée. L’objectif est de réduire le taux de l’endémie de 50%, selon un responsable de la prévention au ministère de la Santé. Les autorités sanitaires ont lancé, hier, la première phase d’aspersion d’insecticides de la campagne de lutte contre la leishmaniose cutanée, pour l’année 2009, qui s’inscrit dans le cadre du programme national de lutte contre les zoonoses, indique un communiqué du ministère. Cette première phase aura lieu jusqu’au 15 juin prochain. Le plan national de lutte contre cette maladie a été arrêté à Batna, lors du quatrième séminaire sur la leishmaniose.
Les chiffres communiqués par un responsable du ministère de la Santé donnent froid dans le dos: «Quarante wilayas sont concernées. Un total de 7.784 cas a été déclaré en 2008.» Le pic d’alerte a été relevé en 2005 où 30.227 cas ont été recensés. La maladie est passée de 29 cas pour 100.000 habitants en 1997 à 94 cas pour 100.000 habitants en 2008. Avec 8.000 cas par an, la wilaya de Biskra est considérée comme le premier foyer de cette maladie parasitaire. Pour un parasitologue de l’Institut national de santé publique, «il est impossible d’éradiquer la maladie pour des raisons liées à la biodiversité.» Et ce dernier d’affirmer qu»’il est plus rentable d’orienter les efforts à la réduction de cette endémie à travers la prévention et la campagne nationale d’aspersion d’insecticides». La dégradation du cadre de vie et de l’hygiène du milieu, l’urbanisation anarchique et le rapprochement des habitations en milieu rural, ainsi que les changements climatiques sont autant de facteurs favorisant la prolifération de cette maladie. C’est une maladie qui coûte excessivement cher au Trésor public, la prise en charge des malades étant estimée à 120 millions de dinars. D’ailleurs, en matière de prévention, les APC se disent «incapables» de mener à elles seules les campagnes d’aspersion.
L’OMS considère comme «prioritaire» cette maladie mortelle pour le chien et transmissible à l’homme. La parasitose représente, à elle seule, 35% des maladies à déclaration obligatoire. Il y a eu trois grands recensements de la leishmaniose en Algérie. Le premier entre 1965 et 1975 où seuls 497 cas ont été recensés.
La seconde période (1975-1984) a vu le recensement de 700 cas alors que durant la troisième période (1985-1990), plus de 1.200 cas ont été répertoriés. A partir de 1990, il y a eu recrudescence de la maladie dans plusieurs wilayas du pays. Même des grandes villes comme Oran, jusque-là indemnes, sont touchées. source: le quotidien d’oran