Il n'est pas toujours facile de faire le tri parmi les produits affichant les logos AOC, AB ou LR. Que trouve-t-on réellement derrière ces appellations?
Tomate, citron, yaourt ou pain, les produits alimentaires agricoles bénéficiant de l'appellation AB (Agriculture biologique), s'invitent de plus en plus dans nos assiettes. Ce label, assure au consommateur, une meilleure qualité nutritive et gustative notamment en excluant les OGM (organismes génétiquement modifiés). Aujourd'hui, ce marché pèse plus de 2,6 milliards d'euros avec une hausse en 2008 de 25%, par rapport à 2007, selon les chiffres de l'agence biologique, publiés en mai. Mais à côté du label AB, d'autres appellations foisonnent. Label rouge (LR), Appellations d'origine certifiée ou protégée (AOC- AOP), fournissent aux consommateurs une meilleure lisibilité de l'offre. Si le LR est un gage d'une qualité supérieure de certains produits alimentaires ou non alimentaires, les produits AOC ou AOP (équivalent des AOC au niveau européen) ne sont que des signes d'identification géographique.
Un prix plus élevé
Plus chers que le reste des produits agricoles alimentaires, les produits labellisés respectent un cahier des charges strict qui répond à des contrôles et à des exigences en matière de qualité et de saveur. L'agence biologique observe dans son baromètre annuel que, les consommateurs qui privilégient les produits AB ou LR, sont prêts à payer plus cher pour mieux manger. Ils étaient 44% en 2008 à consommer au moins un produit bio par mois contre 42% en 2007. L'existence de mentions valorisantes certifiées telles que «produit fermier», «produit de montagne», «produit pays» ou «vin de pays», gage d'une production traditionnelle dans la perception générale des consommateurs, justifie également leur prix élevé.
Guide des appellations
L'appellation d'origine certifiée (AOC) : accordée par l'Institut national de l'origine et de la qualité (INAO), établissement public placé sous l'autorité du Ministère de l'agriculture et de la pêche, cette appellation reconnaît la qualité d'un produit liée à son origine géographique et à sa tradition. Ici, terroir et savoir-faire sont des conditions «sine qua non» pour pouvoir bénéficier de ce label. Le vin blanc fumé de Pouilly, la volaille de Bresse, l'huile d'olive d'Aix-en-Provence ainsi que le miel de Corse sont classés AOC.
L'appellation d'origine protégée (AOP) : équivalent européen de l'AOC, protège «la dénomination d'un produit dont la production, la transformation et l'élaboration doivent avoir lieu dans une zone géographique déterminée, avec un savoir-faire reconnu et constaté ». On retrouve parmi les produits AOP, le Camembert de Normandie, la mozzarella di bufala campana d'Italie ou l'emmentaler Suisse.
Label Rouge (LR) : il garantit la qualité supérieure d'un produit alimentaire (volaille, agneau, charcuterie pur porc…) ou d'un produit agricole non alimentaire et non transformé (fleurs). Ce label, délivré par la commission nationale des labels et des certifications (CNLC), assure que ces produits labellisés se distinguent des produits similaires de qualité courante, grâce à leurs conditions particulières de production et de fabrication, qui leur assurent un meilleur goût et une qualité plus élevée.
Agriculture Biologique (AB) : elle atteste que le produit résulte d'un mode de production agricole durable, utilisant des méthodes respectueuses de l'environnement. Les OGM y sont proscrits. Le CNLC accorde le label AB aux produits alimentaires comme les légumes, le pain ou les produits laitiers, mais également aux produits non alimentaires, tels que le textile, les huiles essentielles ou les produits cosmétiques.
Marine stewardship council (MSC) : depuis 1999, ce label certifie que les produits de la mer sont pêchés en respectant les normes environnementale pour une pêche durable. Le MSC, organisme indépendant, applique les directives définies par l'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui luttent pour la préservation des espèces marines, des milieux et de la biodiversité.
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